« Une toque à la cantoche » : article de Côté Quimper

Lien vers l’article sur le site de Côté Quimper

Les élèves de 5e 4 ne sont pas peu fiers ! Un peu déçus aussi car ils terminent 2e du concours Une Toque à la Cantoche. Ils ont reçu leur prix (et le chèque !) mercredi 27 mai.

Ils ont encore des étoiles plein les yeux. Les élèves de 5e 4 du collège Max-Jacob sont rentrés jeudi soir 28 mai de leur séjour à Paris. Ils y étaient invités en raison de leur sélection à la finale du concours organisé par la société Engie (ex-GDF-Suez). Celle-ci avait été dû à la participation massive d’internautes en faveur de leurs recettes (dont Côté Quimper s’était fait l’écho) :

  • Plat : merlu trop chou en papilles’ hot,
  • Dessert : pommé sur une île enneigée

Cela a créé une dynamique qui a dépassé le cadre de la classe, et même de l’établissement.

Lors de ce vote qui s’est déroulé sur internet au mois d’avril dernier, la direction – par la voix du principal adjoint Jacques Nédellec – reconnaît avoir été dépassée par l’ampleur du soutien. « Les votes provenaient de Quimper bien sûr mais nous avons aussi été soutenu par des gens d’Amérique du Nord, de toute l’Europe… Et cela a créé une dynamique qui a dépassé le cadre de la classe. »

Fierté, reconnaissance… et déception

Les messages en faveur de la “candidature max-jacobienne” ont afflué de partout. Au sein de l’établissement quimpérois, le chef-cuisinier Joël Moreau, son adjoint, Jacques Burel, et toute l’équipe affichaient chaque jour le classement en fonction des votes. En traversant le collège, lorsqu’ils croisent ce vendredi 29 mai des élèves d’autres classes, on les félicite, on lève le pousse… « L’apothéose restera notre arrivée à la gare de Quimper hier soir (jeudi 28, NDLR) lorsque tous les parents d’élèves venus nous accueillir nous ont applaudis », dit, un brin ému, le chef.

Les deux hommes y voient aussi une forme de reconnaissance de leur travail et, plus largement, celui des cuisiniers de la restauration collective. « Les gens pensent que nous ne faisons que réchauffer des plats. Ce qui n’est bien sûr pas le cas », souffle le Second de cuisine.

« On a appris à ne pas trop gaspiller d’énergie quand on fait la cuisine, à manger équilibré et local et à ne pas trop espérer… gagner ! »

Du côté des enfants, forcément, la fierté prime même si certains affichent à leur manière leur déception. « On est dégoûté. On perd pour quelques points. » Dix précisément sur un total de 200 points possibles. Ils ne sont effectivement passés loin de la première place (remporté par un collège d’Alsace).

Un chèque de 1 000 euros

N’empêche, ils n’ont pas tout perdu. Bien au contraire. « On a appris à ne pas trop gaspiller d’énergie quand on fait la cuisine, à manger équilibré et local et à ne pas trop espérer… gagner ! » Les deux premiers objectifs font justement partis des valeurs que veut défendre Engie – par l’intermédiaire de Fatima Hallaf. C’est elle qui a convaincu Jérôme Gaveau, professeur de SVT, d’inscrire la classe de 5e 4 à ce concours. Finalement, bien lui en a pris tant les élèves sont sortis joyeux (grandi ?) de cette expérience qui les a mené jusqu’à Paris – une première pour quelques-uns d’entre eux.

Grâce à eux, l’établissement a touché un chèque de 1 000 euros. De quoi lancer de nouveaux projets dans un établissement qui voit là – aussi – une belle occasion de montrer qu’à Max-Jacob, on fait de belles choses.

Par Sébastien Joncquez