Atelier chant avec A.Ebrel et K.Seddiki

Article du Télégramme du 2 avril 2014 :

« Chanter, c’est vraiment chouette ! »

atelier Annie Ebrel mars 2014

À la mi-mars, Annie Ebrel et Kevin Seddiki avaient présenté, au Théâtre de Cornouaille, un beau récital intitulé « Le Temps des Soupirs ». La Scène nationale avait, à cette occasion, noué plusieurs partenariats avec des collèges et lycées de la région. C’est dans ce cadre que ces artistes ont animé, au collège Max-Jacob, un atelier autour de leur spectacle. Durant deux jours, garçons et filles ont appris des chansons, préparé une exposition et une belle aubade.

Rythmes et chants

Ce lundi après-midi, l’atelier musique d’Isabelle Evano (assistée de Nathalie Carluer professeur de français) est un vaste chantier. Les collégiens travaillent, à l’invitation des artistes, sur la version française de « La chanson de San Julien », une ancienne gwerz. Pour le moment, on la reprend en choeur. Puis Kevin Seddiki fait un petit cours sur les rythmes. Il a troqué sa guitare contre le zarb. Ses doigts courent, légers, sur la peau. Un, deux, trois, un, deux, trois, quatre, cinq… On compte les rythmes sur lesquels on va bientôt chanter. Annie Ebrel et Kevin Seddiki donnent des conseils. Ici ou là, on devra ralentir le chant, traîner ou pas sur une syllabe. Il faut que s’emboîtent paroles et musique. On reprend la chanson, c’est de mieux en mieux, les sourires s’affichent. On suit le lièvre roux, le cheminement de Julien, qui, bientôt, par un malheureux concours de circonstances, tuera ses parents ! Puis les musiciens affinent l’interprétation. Certains élèves, très motivés, rejoignent Kevin Seddiki pour former une sorte d’ensemble de percussions. D’autres entourent Annie Ebrel et chantent. On fait quelques essais, on rapproche les deux groupes, ça marche ! Chacun s’investit à fond. Même Norredine, l’amoureux de slam et de rap, y prend plaisir. Kevin, soudain, lance une idée : « Ma proposition est peut-être bête mais on pourrait ajouter en intro des chants d’oiseaux ? » Adopté ! Une jeune fille siffle comme un rossignol. À la pause, la chanson est fin prête.

Hier soir, elle a fait partie de l’aubade donnée au collège. Avant d’y assister, le public a visité une exposition réalisée par l’atelier. Chaque chanteur a écrit un texte qu’il a illustré d’une photo personnelle. David Guyard, chargé des partenariats au théâtre, a encadré les oeuvres, avant de les accrocher. Inutile de le préciser, la soirée a été magnifique !